I remember years ago

Mark Ehning, aujourd'hui, avait eu besoin de se changer les idées, ce qu'il avait en partie fait. Pourtant, alors que le soir tombait, il n'avait pas eu envie de retrouver sa chambre si peu personnalisée, aux murs froids et à l'atmosphère étrange. Il s'était donc dirigé comme naturellement vers le parc, s'enfonçant en son cœur. Il réfléchissait à de plus en plus de choses, notamment aux raisons de sa présence ici. Mais voilà que, pour troubler sa réflexion, un violent orage venait d'éclater. Il n'y avait, au cœur de l'endroit, qu'un seul abri couvert composé d'un banc, seul et vert. Si l'Allemand avait hésité, il avait fini par opter par cet endroit de fortune pour s'abriter de la pluie glacée.

Je voulais réfléchir, je voulais me poser plusieurs questions alors je me suis dirigé vers le parc. Je ne sais pas réellement pourquoi je me trouve ici mais tant pis, j'y suis. Je marche depuis une dizaine de minutes déjà mais un orage se déclare au dessus de ma tête. Un long soupir se fait sentir sur ma tête qui commence à goûter à l'eau lorsque j'aperçois non loin de moi un abri avec un banc. Une autre personne s'y trouvait mais il faisait trop noir pour que je sache si je connaissais cette personne ou non. Je m'avance alors pour m'asseoir aux côtés de cette personne et tourne la tête pour découvrir Mark à ma droite. Surprise, je ne m'attendais pas à le voir ici.
- Oh ... Salut.

Le jeune homme regardait obstinément le sol, comme si quelque chose l'empêchait de relever la tête. Pourtant, la voix qui l'entendit soudain le fit tressaillir, non de peur, mais bien de surprise ! Pénélope ? Il se redressa, posant son dos sur le dossier, alors qu'il tournait son visage vers elle, un maigre sourire étirant sa bouche.

❝Salut ... sale temps, n'est-ce pas ?❞

Il fixait le sol avec une telle attention que j'eus l'impression de déranger. D'abord je repense à notre nuit puis à quand il est partit. Je reste presque de marbre à sa surprise, le regard fuyant mais finis par revenir à moi quelques instants plus tard.

- Oui plutôt. Qu'est ce ... Qu'est ce que tu fais là ?

Quelque chose, entre eux, semblait s'être brisée, s'être enfuie avec lui, au même moment qu'il franchissait le pas de la porte de Pénélope. Avait-il tort ou raison de penser cela ? Seul l'avenir le dirait. Mais Mark remarqua tout de suite son attitude détachée, comme si elle lui en voulait, ou plutôt, comme si elle souhaitait lui montrer qu'après tout, elle n'en avait rien à faire.

❝J'avais besoin de réfléchir. & toi ?❞

Moi qui ne crois jamais en l'amour j'ai l'impression que Mark m'attire plus que pour une simple nuit, une simple soirée. Son sourire, sa personnalité, son physique, tout m'attirer chez ce garçon. Mais alors pourquoi après lui avoir avouer que je ne chercher pas de relation comme je le pense maintenant, j'ai autant de remords ?

- Idem, je repense à la dernière fois ...

Je le sais, ce que je venais de dire étais bien périlleux mais je ne voulais pas mentir devant lui.

Ses yeux bleus semblaient s'être accrochés à elle, alors qu'il l'écoutait, semblant être attentif à ses moindres mots. Un soupir, non de lassitude, s'exhala de son corps chaud, alors qu'il reprenait d'une voix calme et douce.

❝Moi aussi, j'y ai pensé. J'espère que tu n'as pas mal pris la façon dont je suis parti. Je ne voudrais pas que tu penses que c'était contre toi, parce que ce n'était pas le cas ... ça te dirait, un de ces soirs, un restaurant pour me faire pardonner ?❞

Pour la première fois depuis leur retrouvaille, il lui adressa un sourire, qui, certes ne resta pas longtemps sur son visage, mais qui semblait sincère.

❝Au fait ... tu ne m'as pas dit grand chose sur toi ...❞

[font=Georgia]Son sourire me redonne un peu plus confiance et il me propose un restaurant pour se faire pardonner. Il semble des plus sincère qu'il soit et ne me veux aucun mal.
Je pose une main sur la sienne, un petit sourire qui ne reste ne fis pas long feu non plus sur mon visage.

- Nul besoin de dépenser ton argent pour moi, j'ai compris. Je ne t'en veux pas. Restes seulement toi-même. Personne ne peux te le reprocher.
C'est juste que ... J'ai l'impression que notre relation veux me pousser plus loin avec toi. Va savoir pourquoi.

Ma main se dégage et je lui dépose un baiser sur la joue pour prendre une petite distances entre nous.

- Demande-moi ce que tu veux savoir.

La jeune femme semblait elle aussi être spontanée, alors que Mark sentit ses doigts glisser sur sa main. Ses yeux semblèrent briller quelques secondes, alors qu'il répondait d'une voix comme apaisée, comme si, par un quelconque miracle, la réponse aux questions venait d'apparaître face à lui. Le monde, serait-il moins lourd à porter ?

❝Ne t'en fais pas pour mon argent, ce n'est pas un problème ! Et j'insiste, ça me ferait plaisir de t'emmener manger un de ces soirs ! Plus loin ? Ce qui signifierait ?❞

Mais déjà, elle retirait sa main de la sienne, baisant sa joue mal rasée, encore.

❝Parle-moi de toi ; ton enfance, ta famille, pourquoi le monde du cheval ... de tes craintes et de tes peines, aussi.❞

Il insiste, pourquoi en faire autant pour moi ? Une simple française qui n'a rien de spécial. Un long soupir risque de ce faire entendre mais tant pis.

- Bon ... Si tu insistes, je pense que je ne vais pas laisser passer une bonne occasion de passer du temps avec toi alors. Je ne sais pas. Je me sens très attiré par toi mais ... Une sorte de force m'empêche de le voir.

Peut-être qu'un rire ou un moque-ment allait se faire ressentir chez le jeune homme mais pour moi, c'était plus que sérieux. Trop de question se pose dans ma tête pour que je réponde à toutes.

- J'ai étais une enfant simple, sans histoire et on pourrait dire presque modèle. J'ai débuté l'équitation à trois ans. Plus les années passent plus je deviens intelligente à ce qu'on m'a dit. J'avais de bons résultats en cours comme en concours. Le cheval à finis par prendre ma vie après mon bac. C'était tout pour moi. Je m'entrainais tout les jours pour intégrer l'équipe de France mais ma famille ne comprenait pas pourquoi je faisais cela. Même avec mon intense envie de compétitions et d'avancement, j'avais une énorme passion pour les chevaux, ce qui m'a écarté de ma famille avec qui je pensais avoir des liens inséparable. Mes craintes : la chute, le refus, l'abendon ... Et tant d'autres ... Je suis encore à la recherche de mes peines.

Elle lui disait vouloir aller plus loin, et la minute suivante, elle ajoutait qu'elle ne savait pas, qu'elle pensait que quelque chose l'empêchait d'être proche de lui. C'était à n'y plus rien comprendre, mais Mark ne semblait pas déboussolé outre mesure.

❝Tu dis que quelque chose t'empêche de le voir, mais pourtant, tu m'en parles ... Dis-moi ce que tu voudrais❞

Il avait gardé le silence alors qu'elle parlait, écoutant avec une attention qui semblait non feinte encore. Après avoir laissé le silence retomber sur eux, il reprit, calme encore, alors que sa voix ne semblait être plus qu'un simple murmure.

❝Tu ne crains que des accidents de parcours en équitation, donc ?❞

Je me dis que nous pouvions aller plus loin. Mais je n'en suis pas sure. Devrais-je t'aimer alors que jusque maintenant, je n'est eu que des amant.

- Je suis sure d'une chose. Je t'aime d'une manière intense mais ... C'est une étrange sensation pour moi car je me suis retrouver plusieurs fois avec des hommes mais jamais avec cette sensation là ...

Passée aux aveux, je me sentis plus qu'honteuse et je m'en rendis vite compte pour finir par mettre une certaine distance entre nous, le regard bas.

- Excuse-moi. Hum ... Pas que sur le parcours, mais disons que les autres craintes dont j'ai peur je te laisse les découvrir toi-même.
[/font]

Déjà trente deux ans, et le bel homme n'avait encore personne à ses côtés. Était-il condamné à vivre et à mourir seul ? Il avait aimé, bien sûr, des femmes. Sa plus longue relation avait duré quatre ans. Les trois premières années, il l'avait aimée avec toute la passion et toute la fougue de leurs jeunes années ; mais, et c'était bien connu, la passion ne dure que deux voir trois ans. Le jeune homme se souvenait bien de la dernière année : elle avait été pour lui celle de trop. Durant un an ou presque, il s'était efforcé de se battre pour elle, pour cette femme qui l'avait fait vibrer d'amour intense. Pourtant, leur couple n'avait pas tenu : il s'était brisé en mille petits morceaux, avion de feu explosant au-dessus d'un trou noir ... Et elle, elle lui disait maintenant l'aimer.

❝Tu n'as jamais ressenti ça avant ? Moi aussi, je me sens bien avec toi ... Tu veux dire que, que tu aimerais continuer ?❞

Il n'y avait rien d'honteux à aimer quelqu'un, du moins, c'est ce que lui pensait. Mais déjà, la jeune femme mettait à nouveau de la distance entre eux. Mark, cette fois, se contenta de répondre :

❝j'essayerai, alors, de les découvrir ! Et qui sait, peut-être même t'aiderai-je à les oublier ?❞

Moi aussi j'avais déjà connu l'amour. Le corps chaud d'un homme quand on se réveille le matin, le petit déjeuner au lit de temps à autres, les balades sur la plage à deux au coucher du soleil. Main dans la main, loin de tout. Mais ma relation avec lui n'aura durer que deux ans voilà tout. Il m'avais juste et pour le coup briser le cœur en plusieurs morceaux en me trompant avec une autres depuis plusieurs mois. Voici déjà une autre crainte que vous pouvez notez dans votre carnet. Les hommes qui me trompent, je les fuis comme la peste !

- Étrange mais oui, j'aimerais aller plus loin avec toi. Continuer avec toi.

Je venais d'achever ma phrase qui laissa un petit écart pour placer le silence entre nous deux jusqu'à ce qu'il m'avoue qu'il voudrais découvrir mes craintes et même tenter de me les laisser les oublier.

- Si tu pourrais faire sa pour moi, je voudrais faire de même pour toi.

Avait-ce été Mark ou sa fiancée qui avait fauté ? Lui seul en connaissait encore la réponse. Depuis longtemps maintenant il n'y avait plus pensé, mais les paroles de Pénélope ressuscitaient en lui ces souvenirs d'une autre vie. Un jour, oui, il avait été heureux. Un jour, il avait imaginé faire sa vie avec une femme, la demander en mariage, l'épouser ; lui offrir tout ce dont elle aurait rêvé, satisfaire ses besoins comme ceux de leurs enfants, parce que oui, il en aurait voulu. Un jour peut-être, mais un jour passé. Un jour passé ? Et si tout pouvait recommencer, éternellement ? Un livide sourire glissa sur son visage, alors que pour la première fois depuis le début de leur conversation, il détournait son regard, posant ses grands et magnétiques yeux bleus sur la lumière des lampadaires.

❝Je ... enfin ... je suis prêt à essayer, si tu veux ... !❞

Il lui adressa un sourire, alors que ses yeux avaient fini par lui revenir, tout comme son attention pleine et entière.

❝Non, je ne te demande rien en échange. Et puis, mes craintes, si tu tentes de t'y attaquer, t'hanteront à ton tour.❞

Un voile de tristesse passa à cet instant sur ses yeux, alors qu'il savait, au fond de son cœur, que jamais personne ne pourrait un jour lui arracher ses peurs qui, parfois, devenaient presque maladives. Mais s'ils continuaient ensemble en effet, Pénélope serait vite confrontée à ces heures troubles où la raison semblait ne plus exister ...

Mon passé m'étouffe dans ma gorge nouée et je la ibère en baissant mes yeux et en les fermant précieusement. C'était assez dur pour moi de resencer tout ces souvenirs si horrible pour moi dans ma tête. Pour Mark aussi sa devait lui prendre un coup de penser à son passé même si je ne lisait pas en lui comme dans un livre ouvre ou encore une BD, je sentis quelques chose de bizarre dans sa voix. Un dérangement dans ces paroles se fit ressentir.

- Quelques chose que j'ai dis ou fais te dérange ?

Puis, il enchaîne en me rassurant d'une voix macabre et triste que si je voudrais découvrir ces craintes les plus folles, elles viendront s'abattre sur moi aussi. Était-ce de si grandes peurs pour que je ne puisse pas les découvrir ? Je ne le savais pas mais, je savais qu'il pleuvait toujours devant nous et que j'aurais bien voulus rentrer chez moi pour cause de froid mais comme je suis en train de parler avec Mark, je l'écoute et je continue notre discussion sans rien dire, me réchauffant juste les mains en les frottant l'une contre l'autre.

La plage, un été, en soirée. Ils n'étaient que deux, et ils se serraient l'un contre l'autre. Ses mains, déjà habiles à l'époque, glissaient sur les hanches bronzées de la jeune femme, alors qu'ensemble, ils refaisaient le monde. Ces vacances là avaient été leur première ensemble. Le jeune homme chercha alors le visage de sa muse. Il ne le trouvait pas ! Un instant, il fut pris de panique : son visage, son visage si connu et baisé, pourquoi ne parvenait-il pas à le retrouver ?! Il se haïssait à cet instant : comment pouvait-il ?! Et, naturellement, il essayait de se rassurer : on disait, parfois, que quand on aime trop une personne, son visage nous échappe. Pénélope, ou plutôt sa voix, le ramena à la raison.

❝Non, pas du tout. En revanche ... ça veut dire que nous nous mettons ensemble ou pas ?❞

Ses craintes étaient trop noires, trop obscures. Ses craintes, il ne pouvait lui même les apprivoiser. Alors, comment et pourquoi irait-il chercher une quelconque aide ?

Sa tête sombre et sinistre me fit frissonner et pour oublier nos malheurs, je décide de me promener. Je me lève même si la pluie s'abattait toujours sur le Parc. Sa question me rendit confuse. Je le désirais bien mais. Si un jour on se séparait, ce que je ne voudrais pour rien au monde, je ne voudrais pas le blesser. Mais si nous avons déjà franchit les limites à deux, pourquoi alors ne pas tenter ?

- Je pense non ?...

Elle s'était levée et s'éloignait déjà, comme si elle souhaitait se promener. Il laissa alors glisser son regard sur sa montre, puis regarda le ciel, comme soucieux. Sale temps pour marcher, sale temps pour monter, sale temps pour conduire. Ses yeux se fermèrent, alors qu'ils commençaient à être humides. Mais déjà, il se levait à son tour, et répondait simplement par un :

❝d'accord❞

puis la dépassa, pour s'arrêter en bordure du toit. A moins d'un mètre, un rideau de pluie. S'ils passaient maintenant, ils seraient trempés.

Les limites, qu'est ce qu'ont s'en fous. Mais avant tout, je voulais savoir. La signification de cette cicatrice dans son dos. Il n'avait pas répondu à ma question la dernière fois que on est s'est vu est je n'avais donc pas eu de réponse mais j'en attendais toujours une. Après tout, on pouvais prendre notre temps. Si le matin, il ne voulais pas me l'avouer, alors le soir non plus ...

Je pris alors une de mes main pour la placer derrière sa nuque et l'attirer vers moi, collant mes douce lèvres contre les siennes.

Quand la main de Pénélope toucha sa nuque, sa peau se mit à frémir, alors qu'il se tournait vers elle, se laissant presque faire. Ses grands yeux clairs s'étaient posés dans ceux de la jeune femme, mais quelque chose encore manquait. Pourtant, l'Allemand ne disait mot, comme s'il savait qu'une question brûlait les lèvres satinées de la blonde.

Elle n'est pas blonde ! xD

Je me décolle de lui pour enfin lui demander, je ne voulais pas le laisser partir sans lui demander.

- Veux-tu me dire qu'elle est la signification de cette cicatrice en bas de ton dos ?

Tout allait sûrement se briser face à moi, mais je m'en fous, je voulais savoir. Une de ces craintes les plus redoutées je pense ... Mais je voulais et même devais savoir.

je me suis fourvoyée mdr

Ainsi, il n'y avait que cette satanée cicatrice qui retenait son attention ?! Mark avait froncé les sourcils, alors qu'il avait reculé d'un pas. Qu'est-ce que cela pouvait changer, qu'il ait cette cicatrice ou non ? Était-il le seul être humain a en avoir une ? Il ne comprenait pas, et, malgré lui, il bougeait la tête en signe de désapprobation.

❝Pour l'heure, je souhaiterai garder ça pour moi.❞

J'aurais dus me taire. Mais je savais les risques encourues si je lui demandais. Et bien voilà c'est fait. Tant pis je n'insiste pas plus la-dessus.

- Si tu veux. Désolé de t'avoir énervé à ce que je vois.

Les yeux de Mark, ou plutôt, l'intensité de leur couleur changeait, selon ses humeurs. Ils étaient devenus étrangement foncés, alors que des lignes roi couraient maintenant sur leur iris.

❝Je ne suis pas énervé. Je suis perplexe.❞